Interview de Caroline CAPEL
par Lionel Herbet Retour accueil
Depuis 2005, Caroline Capel menait une existence plutôt tranquille.
Elle enseignait à l'école de la Vigne de Picquigny et n'avait pas à franchement parler, de responsabilité particulière. Sinon que de jouer son rôle d'enseignante.
Et puis, tout a basculé en sa faveur car pour la rentrée 2019, l'Académie l'a bombardée nouvelle directrice d'un établissement comprenant plus de 200 élèves. Durant ses vacances, elle a beaucoup cogité et s'est fait un monde de ce qui pouvait bien lui arriver
Désormais depuis ce 2 septembre 2019, Caroline Capel est devenue la Numéro un du groupe scolaire. Elle a endossé le costume de Directrice et elle a sous sa coupe, une dizaine d'enseignantes.
Elle l'a reconnu : ses vacances n'ont pas été aussi sereines que d'habitude.
Non, durant l'été elle a imaginé très bien ce jour de rentrée qui allait la mettre face aux parents.
Cet examen de rentrée s'est parfaitement bien déroulé. Caroline Capel a réussi cette première prise de contact et d'entrée elle a fait en sorte que ce face à face avec les élèves,ses collègues et les parents se passent du mieux possible.
Lionel Herbet : Mais au fait, connait-on vraiment Caroline Capel, originaire d'Amiens et qui, au départ n'avait pas choisi cette direction ?
Caroline Capel : " Je me souviens parfaitement du jour où je suis arrivé à Picquigny.
C'était à la rentrée de 2005. Auparavant, j'avais enseigné dans l'Oise et ensuite, deux ans à Crouy-Saint-Pierre. L'école a ensuite fermé et je me suis retrouvée remplaçante durant trois ans. Et finalement je me suis retrouvée à Picquigny".
L H : Picquigny qu'elle n'a plus jamais quitté depuis et où elle aura exercé la plus grande partie de sa carrière, menée lentement mais sûrement.
C C : "Devenir enseignante, c'était mon rêve même si auparavant j'avais fait plusieurs métiers, poursuit cette enseignante modèle devenue directrice..
J'ai travaillé dans une banque et j'ai même été employée une année chez un huissier."
L H : Alors, pourquoi devenir enseignante ?
C C : "Parce que pour exercer ce métier, il faut aimer les enfants et c'est mon cas.
Avec les élèves, j'ai appris à devenir patiente. Et puis, il y a le rapport humain.
On est proche des familles. Les premiers jours, comme dans le film de Coluche « le Maître d'École », on cafouille, on patauge. On nous apprend les programmes, la grande théorie mais finalement dans la pratique on ne sait pas grand chose et pourtant, il faut gérer une classe. Et puis, les enfants et les familles sont tellement différentes les uns des autres.
Quant aux souvenirs, je ne vais garder que des bons. Ce sont les moments de classe où il se passe de la magie. La magie, c'est quand on voit les yeux d'un enfant qui pétillent.
Cela veut dire qu'il est content d'apprendre. Mais je reconnais que parfois, nous avons du mal à capter leur attention. C'est la raison pour laquelle, nous avons essayé de faire des séances de yoga afin de capter, justement, leur attention."
Caroline Capel est enfin heureuse quand il lui arrive de croiser d'anciens élèves qui viennent d'entrer dans la vie activie et ont un métier en poche.Elle peut à juste titre revendiquer une part de cette réussite et elle estime qu'après tout elle n'a pas travaillé pour rien.Quant à l'avenir, franchement, Caroline Capel se voit rester en place jusqu'à son dernier jour d'activité. "Je ne me vois pas partir" dit-elle en souriant.